Le 23 aout dernier, la banque Mondiale a levé près de 70 millions d’euros auprès d’investisseurs, en utilisant la technologie du blockchain. De quoi rassurer sur l’avenir de ce système de transaction et de sécurité, et de lancer une nouvelle forme de gestion de ces transactions ?
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70 millions d’euro levés et sécurisés
C’est une première historique qui a eu lieu le 23 aout dernier : une levée de fond de 110 millions de dollars australiens – soit 70 millions d’euro environ – entièrement administrée par le système de blockchain. L’opération s’est déroulée à merveille, dépassant largement les attentes de la Banque Mondiale.
En effet, les représentants de la Banque Mondiale ne s’attendaient pas à tant d’engouement, puisqu’ils misaient sur un emprunt d’environ 50 millions de dollars australiens. C’est donc plus du double qui a été récolté, ce qui prouve la confiance qu’on eut les investisseurs dans cette nouvelle approche. L’argent a ensuite été inséré dans le circuit monétaire classique, sans souci.
Grâce à la réussite de cette opération, on entrevoit de multiples possibilités d’utilisation des blockchains dans des opérations financières de grandes envergures, sous l’égide d’institutions classiques.
Les sceptiques pourraient donc bien s’incliner face à cette technologie ultra sécurisée.
Le blockchain : une technique d’avenir ?
La technologie du blockchain est restée longtemps l’apanage des crypto monnaies, comme le Bitcoin. Avec l’essor qu’a connu ce dernier dans les derniers mois, on a compris que cette méthode de sécurité pouvait protéger les transactions et les données les plus confidentielles.
Le principe de cette chaîne de blocs est d’enregistrer des suites d’opérations sur des supports numériques, de manière définitive. Les informations deviennent alors les maillons d’une chaîne qui relient entre elle un réseau d’ordinateur. Pour modifier le maillon d’une chaîne, il faudrait s’attaquer à l’ensemble des ordinateurs du réseau, ce qui semble pour le moment inconcevable.
Cette sécurité à toute épreuve est l’argument phare des défenseurs du système de blockchain et cette opération informatique historique lancée par la Banque Mondiale ne fait que leur donner raison. Nous assistons donc à ce qui pourrait être le point de départ d’une nouvelle forme d’échanges financiers.
La Banque Mondiale comme pionner
Après la réussite de cette opération, les observateurs ont avoué avoir été impressionnées et conquis par l’efficacité du système de blockchain.
Que ce soit en termes de transactions sécurisées, de cryptage des données ou d’économie réalisées sur les frais de gestions, tout s’est déroulé de la façon la plus naturelle possible. On pense notamment à la facilité avec laquelle les souscriptions, provenant du monde entier pour cet emprunt, ont pu être centralisées et enregistrées grâce au système de blockchain.
Cela laisse entrevoir un essor prochain de cette technologie. Car si le système de blockchain et les crypto-monnaie ont longtemps laissé perplexes certains acteurs du monde financiers, qui s’inquiétaient surtout de la volatilité de la chose, ces sceptiques semblent avoir perçu les nombreuses possibilités qui pouvaient découler du système. Dans d’autres domaines, comme les assurances ou en médecine, on imagine déjà comment les choses pourraient évoluer.
Et avec la Banque Mondiale comme pionner et des investisseurs qui ont fait plus que répondre positivement à l’appel pour cet emprunt, avec Microsoft comme soutien (puisque la société américaine était partenaire de cette opération), on peut présager d’un futur radieux pour cette technologie.